21 septembre 2022

21 septembre 2022

La Réparation, priorité de l’économie circulaire ? – La Compagnie du SAV réunit les acteurs de la filière.

Construire la filière de la Réparation, une priorité de l’économie circulaire !

Le secteur de la Réparation est en constante pénurie de techniciens qualifiés et ce phénomène s’est renforcé depuis la pandémie Covid. En effet, grâce au développement de l’économie circulaire et la conscience de notre impact sur l’environnement, les modes de consommation sont en train d’évoluer et de plus en plus de ménages préfèrent réparer plutôt que de jeter.

La Compagnie du SAV s’engage pour promouvoir cette filière de la réparation et a ouvert ainsi sa première promotion d’Apprentis en Electroménager en septembre 2021. Le but étant de former des jeunes talents aux métiers de la Réparation en Electroménager avec un Bac pour favoriser l’accès à l’emploi.

A l’occasion de la rentrée, Laurent FALCONIERI, Directeur Général de la Compagnie du SAV, revient sur cette belle aventure humaine. Il témoigne sur la première année de cette promotion d’apprentis en Electroménager, unique en France.

Pour poursuivre et renforcer les efforts de recrutement dans la filière réparation, Monsieur Laurent FALCONIERI annonçait récemment le lancement en septembre 2022 d’un nouveau cursus avec la faculté des métiers pour former des réparateurs en électroménager en un an. Une première à nouveau en France !

Le 29 août, Notre directeur Laurent FALCONIERI a eu également l’honneur et le plaisir de témoigner à l’Université de la Sorbonne pour partager l’expérience réussie sur la mise en place de la première promotion d’apprentis en électroménager. Il s’est félicité du partenariat entre La CSAV et le Lycée Georges Brassens d’Evry-Courcouronnes qui a permit la création de cette initiative unique.

Le 10 mai 2022 a eu lieu la table ronde organisée par Laurent FALCONIERI, Directeur Général de la Compagnie de la SAV à la Maison de la Chimie, à Paris. Il a réuni plusieurs acteurs de la filière de la Réparation dont Erwan FANGEAT, Directeur Economie Circulaire de l’ADEME, Nathalie YSERD, Directrice Générale de l’éco-organisme Ecosystem.

Il était important pour Monsieur FALCONIERI d’aborder deux sujets préoccupants : La transformation du secteur de la réparation et l’urgence de former une main-d’œuvre qualifiée.

La filière doit répondre à de nombreux enjeux tels que promouvoir la mixité, féminiser le secteur ou encore aider la reconversion. Le plus grand défi dont La Réparation doit faire face est la complexité de mettre en place des équipes formées et compétentes sur le métier.

Valoriser la filière afin de renforcer son attractivité auprès des jeunes notamment, rendre accessible la réparation sur l’ensemble du territoire sont des éléments cruciaux pour assurer la pérennité du métier de Réparateur. Le projet de formation de nouveaux Techniciens en électroménager pour absorber la demande est une nécessité, avec pour maître-mot : l’inclusivité.

 

 

La transformation du secteur de la réparation et l’urgence de former une main d’œuvre qualifiée

Lors de cette première table ronde, plusieurs thématiques ont été abordées pour répondre à l’enjeu de la transformation et l’organisation du secteur de la réparation.

L’ADEME, représentée par Erwan FANGEAT, Directeur Economie Circulaire, préconise la sensibilisation des consommateurs à la fabrication des électroménagers. Rien que pour la fabrication d’un lave-vaisselle, il faut 2.1 Tonnes de matières premières ! 

Il est urgent de prendre conscience de la raréfaction des matières première en rallongeant la durée de vie des appareils au travers de la réparation. 

Au-delà de l’aspect économique, si les ménages utilisaient un an de plus leurs électroménagers : la France économiserait 27 milliards d’euros et 6 milliards de tonnes de Carbonne, souligne Erwan FANGEAT. En effet, avec un tel impact sur l’environnement, il est urgent de se mobiliser pour la filière de la Réparation qui est une nécessité Ecologique et Economique.

                                                                                                                                                    

Les pratiques des consommateurs :

Les consommateurs français ont un comportement assez paradoxal concernant la réparation. Si 85 % d’entre eux l’envisagent, seul un tiers répare ou fait réparer ses produits. Pour la majorité des consommateurs (68 % d’entre eux), le principal frein est aujourd’hui d’ordre économique. Au-dessus d’un tiers du prix du neuf, ils choisissent de ne pas réparer. La crainte de l’obsolescence programmée (51 %), la méfiance vis-à-vis de la qualité de réparation (40 %), et le manque d’information sur les réparateurs à proximité (21 %) constituent également des freins.

Afin de répondre favorablement à l’enjeu de la transformation de la filière, plusieurs actions ont déjà été mises en place.

  • Mis en œuvre le 1er janvier 2021, l’indice de réparabilité vise à éclairer les consommateurs. Il concerne 5 grandes familles de produits (lave-linge, TV, smartphones, ordinateurs et tondeuses à gazon) auxquelles s’ajouteront 4 autres dans les six prochaines années. L’indice de durabilité viendra en 2054 renforcer l’indice réparabilité en intégrant de nouveaux critères tels que la robustesse ou la fiabilité des produits doit également inciter les constructeurs à faire de l’éco conception, ce que certains ont déjà commencé à faire, a souligné Erwann FANGEAT.

 

  • Le fonds réparation est une solution prometteuse pour inciter financièrement le consommateur à réparer. Il permettra de financer un dispositif favorisant la réparation des produits hors garantie et valoriser l’image de la profession. Soutien financier à destination des consommateurs, il conduit à créer une meilleure visibilité des réparateurs, tout en répondant à un gage de qualité et de confiance pour les consommateurs.

  

Ce fond a de multiples objectifs à savoir  :

  • Réduire le coût pour le consommateur grâce à un bonus réparation déduit de la facture.

 

  • Réduire le coût pour le consommateur grâce à un bonus réparation de 25€ environ déduit de la facture. Cette baisse devrait inciter les consommateurs à privilégier la réparation. Cela représenterait par exemple une économie de 25€ sur la réparation d’un lave-linge à 119€.

 

  • Construire un réseau de réparateurs labellisés pour donner de la visibilité aux réparateurs et créer une confiance avec le consommateur.

 

  • Valoriser le métier de la réparation en augmentant le nombre de réparateurs pour des prestations rapides et de qualité sur l’ensemble du territoire. 

 

  • La création de formations qualifiantes afin que l’offre puisse réponde à la demande qui est de plus en plus croissante. On compte d’ici 2027, 2 millions de demandes d’interventions qui nécessiteront  une augmentation de la main d’œuvre de 3500 à 4000 réparateurs dans un futur proche nous explique Nathalie YSERD.

Grâce au label QualiRépar, les professionnels peuvent déposer leur candidature s’ils souhaitent intégrer un réseau leur offrant une meilleure visibilité.

L’urgence de former une main d’œuvre qualifiée : 

Pour la deuxième partie de la  table ronde, Laurent FALCONIERI a réuni Henri DEMONCEAUX, Président du MEDEF Essonne et Patrice LABAYLE, Directeur du développement de la Faculté des Métiers de l’Essonne afin d’échanger sur l’urgence de former une main-d’œuvre qualifiée.

Réparateur, un métier sous-tension

Pour le MEDEF, l’urgence est de créer des emplois durables et sains ?  qui répondent à un besoin sur des métiers en tension. Cela signifie, réussir à identifier des métiers concernés  et à réussir à trouver jeunes motivés et capables d’occuper ses fonctions.

Laurent FALCONIERI déplore le fait que le monde de l’entreprise souffre d’un manque de talents et de compétences. Il estime que l’éducation nationale doit s’impliquer davantage pour faire en sorte que le monde de l’enseignement puisse épouser la réalité du monde professionnel. Cela passe par des valeurs essentielles comme la reconversion, l’inclusion, le recours à des personnes en situation d’handicap ou encore la promotion de la mixité. Des engagements qu’il porte au sein du Comité RSE du MEDEF, duquel il fait également partie.

En Essonne, on ne compte pas moins de 3 000 jeunes en alternance dans les entreprises et 5 000 salariés formés chaque année. Patrice LABAYLE présente le programme de formation en alternance sur le département de l’Essonne. L’idée est de travailler sur des emplois non délocalisables. L’organisation s’attèle à créer de la richesse localement grâce aux compétences valorisées par les personnes qui suivent les formations. La question du handicap (physique ou psychique) et la promotion de la mixité notamment dans le secteur de l’industrie sont des priorités.

 

Lancement du premier cursus de formation qualifiante des techniciens de la réparation de produits électroménager sur 1 an

 

La Compagnie du SAV et la Faculté des Métiers de l’Essonne ont annoncé le lancement d’une réflexion autour d’un  programme de formation sur un an. Destiné aux personnes qui ont déjà une base technique, il offrirait une formation sur le savoir-faire et le savoir-être sur la réparation de produits électroménager. Cette classe devrait être composée de 15 stagiaires.

Cette formation comporte deux étapes :

  • Une préparation collective qui vise les métiers en tension. L’objectif de cette première étape est de travailler avec l’entreprise sur les compétences qu’elle souhaite, recruter, mettre en œuvre un parcours de formation, l’évaluer et en faire le bilan. Le programme repose sur 400 heures dont 2 tiers de formation et 1 tiers en entreprise.

 

  • Le contrat de professionnalisation au terme duquel les stagiaires deviennent des salariés.

 

La formation visera à déployer des compétences transverses, avec un focus sur la relation client. Elle s’appuiera sur la maintenance des nouvelles technologies (maintenance prédictive et réalité augmentée). « Nous donnons leur chance à tous. Il ne s’agit pas seulement de former à la réparation mais former à l’évolution des technologies et des produits. Le reconditionnement de produit se développe aussi et nous souhaitons lui donner une certaine structure (qualité, test de produit, sécurisation, et former des compétences dédiées. » a déclaré Laurent FALCONIERI. 

  

 
Laurent FALCONIERI a dressé les points essentiels à retenir de cette table ronde :

  • La nécessité de travailler sur un plan de communication National autour de l’attractivité de ces métiers au travers de campagnes grand public mais aussi plus ciblées. En effet, il faut aller à la rencontre des jeunes et des moins jeunes dans les lycées, des salons, des job dating et ainsi mettre en place des actions concrètes.

 

  • La rentabilité de ce métier. Une question essentielle à soulever pour pérenniser cette filière de la réparation. Il y a des tensions fortes sur la rentabilité, il faut aller plus loin et proposer des actions et recueillir le soutien et l’engagement des politiques.

 

  • Une réunion sera organisée prochainement afin de réfléchir autour de ces questions et proposer des solutions adaptées pour valoriser la filière et des pistes d’amélioration de rentabilité. Cette réunion sera organisée par la Compagnie du SAV et composée notamment  des représentants des éco-organismes, de l’ADEME, de réparateurs et de la Faculté des Métiers d’Evry.

    

Découvrez ci-dessous la journée Table ronde organsié par La Compagnie du SAV

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